IL TUE SA MAMAN POUR SE VENGER
Après plus de trois ans passés
derrière les barreaux pour cause de meurtre, notre compatriote Agbévé retrouve
sa famille qu’il avait abandonnée.
En effet, en septembre 2018, la Cour
d’assises de Lomé a prononcé son verdict dans l’affaire opposant Agbévé au
ministère public. Il était reproché à ce compatriote âgé de 37 ans,
mécanicien de son état, marié et père d’un enfant vivant, d’avoir causé la mort
de sa mère courant octobre 2016. Sa victime avait alors 52 ans et était
ménagère. Devant la cour, le prévenu, sieur Agbévé, a laissé entendre qu’il
reconnaissait les faits à lui reprochés. Il a aussi reconnu avoir préparé et
planifié ce meurtre sur la personne de sa propre mère. Il a soutenu n’avoir pas
d’autres alternatives que pour se venger. Il savait que porter plainte contre
sa mère ne donnerait rien de positif, la justice n’étant pas compétente pour
trancher les griefs relatifs à la sorcellerie. Agbévé reproche en fait à sa
mère d’avoir tué deux de ses enfants et d’être sur le point de « manger » le
troisième, le seul survivant.
Devant les autorités traditionnelles
de Zafi et en présence des parents, y compris les oncles d’Agbévé et ceux de
son épouse notamment, sa mère avait reconnu avoir offert les deux enfants en
sacrifice à ses fétiches et avait promis ne plus toucher à la vie du dernier
enfant, encore moins à celle d’Agbévé et de son épouse. A en croire Agbévé,
c’est avec un cœur chargé de rage qu’il quitta la cour du chef pour rentrer
chez lui. Mais à sa grande surprise, ce fut son épouse qui tomba malade après
seulement trois mois. Interrogée après investigations, la mère d’Agbévé
reconnut en être responsable. Alors que la malade était confiée à un guérisseur
pour des soins, ce fut le seul enfant
vivant du couple qui piqua une crise. Devant cette situation et désespéré,
Agbévé dit avoir perdu tout contrôle et décida d’en finir avec sa mère. Pour
passer à l’acte, il a attendit qu’elle plongeât dans un sommeil profond pour
lui casser la tête.
La mort de la victime fut
instantanée. Agbévé conclut ses aveux en sollicitant l’indulgence de la
cour. La défense plaida pour son acquittement en s’appuyant entre autres sur de
nombreux témoignages dont celui du chef canton, de l’oncle d’Agbévé et bien
d’autres qui exigeaient sa relaxe.
Dans sa réponse, la cour reconnut le
sieur Agbévé coupable du meurtre sur la personne de sa mère mais le condamna
seulement à 3 ans de prison avec sursis après avoir analysé les éléments du
dossier et le temps qu’il avait passé en prison. Ce qui lui donna la liberté de
rentrer chez lui.
B. TALOM
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