ENFANT PERDU
Simples gestes d’amour, de
galanterie ou de comportements pleins d’idioties ou d’ignorance ? Autant de
questions qui intriguent en ce moment les parents de Koffi, notre compatriote.
Au commencement
son entourage le considérait comme un mari idéal, moderne et galant animé d’une
gentillesse extrême.
Mais très tôt, c’est la déception, c’est de la cacophonie.
Les parents
qui étaient contents et satisfaits du comportement de leur fils unique, commençaient
par douter de lui au point de se demander s’il ne fallait pas l’oublier.
Koffi
serait âgé d’une cinquantaine d’années. Son mariage avec dame Béa date de
quinze ans. Leur union nuptiale a engendré trois enfants. Enseignant de son
état, l’homme est actuellement en service à Djerehoue, une localité
périphérique située au Nord de la ville
d’Atakpamé.
Il y a
seize ans qu’il est engagé dans la fonction publique mais au jour d’aujourd’hui
il n’a aucun acquis (c’est peut-être trop dire) à présenter à ses parents si ce
ne sont que ses trois progénitures.
Pas même le vélo, il n’en a pas. Et
pourtant il a acheté une moto chinoise à son beau-père. Il a fait enlever la
paille sur les trois bâtiments construits par son beau-père pour la remplacer
par des toits en tuiles. Plus grave, il a fallu plus d’une dizaine d’hommes
musclés pour aller le déloger du champ de son beau-père pour qu’il regagne son
poste qu’il a abandonné.
C’est ce
dernier acte très gravissime qui aurait interpelé son papa qui, à son tour, a
approché l’oncle maternel de Koffi.
Aux
dernières nouvelles des investigations auraient débuté chez un grand marabout.
A en croire l’informateur, la famille serait décidée à utiliser tous les moyens
afin de libérer leur enfant perdu. Le recours au prêtre exorciste serait, entre
autres, envisagé.
Vivement
que ces démarches aboutissent pour que Koffi aborde avec la plus grande
sérénité les cinq dernières années qu’il lui restent pour accéder à sa
retraite.
B. TALOM
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