Hosséko un enfant de quatre ans séquestré par Alowonou

Il s’est cru tout permis et il s’en est allé à des débordements qui l’exposent à la rigueur de la loi.            

Il s’appelle François Alowonou, un compatriote, cultivateur de son état à Tomegbé localité située dans la préfecture de Badou. Agé d’environ 50 ans, il est marié et père de 6 enfants. L’homme qui ne serait jamais condamné est depuis quelques semaines dans les liens de la justice où il séjourne en compagnie de sa tendre épouse. Interpelé par la police de Tomegbé le couple a fini par être déféré à la prison civile d’Atakpamé.            
Il lui est reproché des traitements inhumains et dégradants d’une rare méchanceté sur la personne du petit Hosseko (crois seulement en langue Ewe) âgé seulement de 4 ans. Les faits sont horribles au vu des images dont celles qui illustrent cet article, prises au domicile du tortionnaire, le sieur François Alowonou.            

Et pourtant il serait le grand frère du papa légitime de Hosseko. Il aurait recueilli le petit qui vivait avec sa maman avec la promesse de s’en occuper afin dit-il, de ne plus le voir partager le foyer avec le rival de son papa qui n’est autre que son petit frère et ceci, en attendant que le gosse ait l’âge d’aller à l’école. Si une telle idée peut justifier la garde de l’enfant chez lui, rien ne justifie les sévices et tous les traitements inhumains et rétrogrades qu’il infligeait de concert avec son épouse au malheureux Hosseko. Reproche-t-il au farfelu père de Hosseko sa vie mesquine qui fuit ses responsabilités depuis qu’il est établi que c’est lui qui avait mis enceinte la mère de ce dernier ?  Personne n’y saurait répondre.            

Fort heureusement, Hosseko, notre futur cadre de la République, est désormais hors de danger. Mais il doit sa vie à sa croyance en Dieu car il a fallu au sieur Amétépé, un ami du couple qui était de passage à la maison pour les saluer de le découvrir et le sauver de son enfer. C’est alors qu’il a aperçu derrière le bâtiment principal un habitat fait de branches de palmes et d’herbes. Ayant approché les lieux il remarqua une vie humaine cachée dans cet abri rétrograde. C’était horrible de voir le petit Hosséko agonisant qui, apparemment, y  séjournait depuis plusieurs jours, enchaîné et exposé aux aléas des fortes pluies, des reptiles et autres dangers.            

Quel crime cet enfant de quatre ans a pu commettre pour mériter ce traitement ? Pour certains habitants de la localité, Alowonou cherchait sûrement un réseau criminel pour vendre le petit pour les rituels. Heureusement le nom de l’enfant lui a porté chance car lorsque tu crois  en Dieu tout est possible. Ainsi Ametépé s’est vite rendu à la police de Tomégbé pour rapporter les faits. La police a fait une descente sur les lieux pour récupérer le petit Hosséko qui est actuellement  sous traitement intensif  à l’hôpital de Badou et interpeler le couple pour répondre de son acte criminel            

Vivement que ces hors la loi écopent des sanctions qui puissent décourager leurs semblables.

B. TALOM