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Assote - 08/08/2019 - 0 Commentaire(s)

Techniques d’investigation et cybercriminalité Des journalistes togolais formés à Kpalimé


Du 5 au 7 août dernier, le Conseil National des Patrons de Presse (CONAPP) a organisé, en collaboration avec Reporters Sans Frontières (RSF), un atelier de formation à l’endroit d’une quatre-vingtaine de journalistes togolais sur les techniques d’investigation et la cybercriminalité. Cette formation qui eu pour cadre l’Hôtel Cristal de la ville de Kpalimé a pour objectif non seulement de renforcer les capacités des professionnels des médias pour améliorer leurs prestations, mais aussi de protéger la population à travers les sensibilisations sur les menaces et le danger que constitue la mauvaise utilisation de l’internet et des réseaux sociaux.            

Selon Tchagnao Arimiyo, président du CONAPP, « un journaliste qui ne sait pas enquêter, ressemble à un opportuniste ». C’est la raison d’être de cette formation en ce sens que le journaliste doit avoir pour socle, l’investigation. A l’ouverture des travaux, le représentant du ministre de la Communication, des Sports et de l’Education à la Citoyenneté et au civisme, Ambroise KLEVOR, conseiller technique dudit ministère, a exprimé le soutien indéfectible du gouvernement à ce genre d’initiative.
           

Pour le représentant du ministre, « cette formation vise également à permettre aux professionnels des medias d’être suffisamment imprégnées des ramifications de la cybercriminalité en vue d’aider les citoyens à se prémunir contre ce mal qui grandit avec l’évolution de la technologie et l’accessibilité croissante de la technologie intelligente profitant de l’anonymat de l’internet ». Durant trois jours, ces hommes et femmes des médias ont été à l’école des méthodes et procédures d’une investigation journalistique sous l’encadrement de l’expert en la matière, ASSAH Franck.
           

Ils ont été outillés sur les différentes facettes de la cybercriminalité par le Commissaire divisionnaire DEDJI Kodjo, premier responsable de la cellule de lutte contre la cybercriminalité au Togo. Au sujet de l’investigation journalistique qui consiste à révéler l’information cachée en se référant aux moyens de la déontologie, M. ASSAH Franck a recommandé aux journalistes de s’intéresser plus aux sujets orignaux d’intérêt public. Aussi les a-t-il invités, pour mieux réussir leur mission, qui est la recherche de la vraie information vérifiée et vérifiable, à être discrets, précis, courageux, patients et à diversifier les sources d’informations crédibles. Le journaliste d’investigation doit être également, indépendant vis à vis de tout le monde (la croyance, le pourvoir, la politique, l’argent, l’émotion etc.).

Pour sa part, le Commissaire divisionnaire DEDJI Kodjo a, dès l’entame de sa communication sur la cybercriminalité, laissé entendre qu’il serait très difficile pour le journaliste de mener une enquête sur la cybercriminalité. Car, selon lui, le journaliste aura d’énormes difficultés à s’adresser à la direction de Google, de Facebook, de Togocel, de Moov, etc, pour obtenir les informations sur un client pour un problème donné. Ce qui n’est pas le cas pour les polices judiciaires des Etats.            

Au Togo, la cybercriminalité se pratique plus à travers différentes sortes d’arnaques telles que : l’arnaque d’héritage, d’envoi de conteneurs, œufs de perroquet, aux noix d’argan, sèves de moringua, au « love tchat » et autres. S’appuyant sur ces formes d’arnaques, le communicateur a expliqué et démontré comment les arnaqueurs procèdent pour réussir leurs opérations via les moyens modernes de communication. Il a, par ailleurs, démontré l’importance indéniable du cyber et de l’internet ainsi que des réseaux sociaux dans tous les domaines de la vie de nos jours, avant d’exhorter les bénéficiaires de la formation à sensibiliser au maximum la population sur ces nouveaux systèmes de vol.

A l’en croire, tout le monde peut être victime de la cybercriminalité, c’est pour cette raison que le commissaire a sollicité une collaboration étroite entre les journalistes d’investigation et sa cellule afin de démanteler ces réseaux mafieux qui ne cessent de faire des victimes au sein de la population.
 

Daniel A. 

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