Médias : La Convention Collective des Journalistes enfin signée

Les organisations professionnelles de la presse du Togo, les syndicats des journalistes et la direction générale du travail, ont procédé, vendredi 14 octobre 2022, à la signature de la Convention Collective du secteur des médias.

La cérémonie de signature s’est déroulée à l’auditorium de l’Université de Lomé, en présence des membres du gouvernement à l’instar du ministre de la communication et des Médias, Prof Akodah AYEWOUADAN et des représentants des institutions de la République.

 Fruit de longues négociations, la Convention Collective sectorielle signée par l’ensemble des parties prenantes, entre en vigueur dans un an à compter de sa date de signature. Le document consensuel de 35 pages comporte 104 articles.

Pour les organisations patronales à savoir : le Conseil National des Patrons de Presse (CONAPP), le Patronat de la Presse Togolaise (PPT), l’Union des Radios et Télévisions Libres du Togo (URATEL), l’Organisation Professionnelle de la Presse En Ligne (OPPEL) et l’Association Togolaise des Organes de Presse Privée en Ligne (ATOPPEL), la signature de ce document ouvre une ère nouvelle à la presse togolaise.

« Le Patronat démontre une fois encore sa bonne foi, en acceptant de signer cette convention collective sectorielle en dépit de la crise économique, exacerbée par la pandémie de la COVID 19, et la cherté de la vie », a indiqué à cette occasion, le Président du CONAPP.

Pour lui, l’aboutissement de cette concertation vise avant tout le développement des organes de presse privée.

« La signature d’une convention collective applicable au secteur de la presse privée ne peut guère être perçue comme une mauvaise chose. Ce cadre juridique appelé à dorénavant, régir les relations entre journalistes et patrons est une évolution qui s’impose impérativement et qui devrait arriver aujourd’hui ou demain d’une manière ou d’une autre », a indiqué Arimiyao Tchagnao, président du CONAP intervenant au nom de l’ensemble des organisations patronales.

Loin de constituer un outil pour ouvrir la voie à des conflits au service, la convention collective, rappelle à tout un chacun son rôle dans la chaîne de production, a rappelé le Président du CONAPP.

Le patronat a particulièrement invité l’Etat à revoir à la hausse l’aide accordée aux médias chaque année pour leur permettre de relever efficacement les défis qui s’imposent.

 « S’il est normal que les patrons de presse soient placés devant leurs responsabilités, ils doivent être aussi rassurés d’avoir les moyens de les assumer. Les organisations des patrons de presse lancent un cri de détresse pressant à l’Etat dans tous ses démembrements à jouer sa partition », a fait savoir M. Tchagnao.

Aux institutions, sociétés d’État et privées, aux collectivités locales, organisations patronales, il les invitent à une rotation et une diversification de la publicité et des annonces.

De son côté, le ministre de la Communication et des médias, s’est réjouis de l’aboutissement des discussions entre les syndicats et les patrons, ce qui, a-t-il dit, démontre la capacité des Togolais à s’entendre pour construire ensemble leur avenir. Il a promis l’accompagnement et le soutien de l’Etat afin que le processus conduisant la presse togolaise vers le professionnalisme puisse aboutir. Cette convention collective sectorielle est assortie d’une année de moratoire avant son entrée en vigueur.

Notons que le président du Patronat de la Presse Togolaise (PPT) bien qu’ayant participé aux travaux et à la validation du document, ne l’a pas signé. Pour Isidore Akolor , tant que le ministre de tutelle n’a pas lui même signé la convention et c’est son conseiller à la communication qui appose sa signature à sa place, il y’a du suspect.

Daniel A.