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Assote - 30/07/2021 - 0 Commentaire(s)

Gestion durable des terres et changements climatiques au Togo : Les femmes des médias outillées à Atakpamé


Une quinzaine de femmes journalistes et communicatrices était regroupée autour du thème « les femmes au cœur de la communication environnementale » pour réfléchir sur la problématique des changements climatiques du 22 au 24 juillet 2021 à l’évêché d’Atakpamé.            

L’objectif principal de cet atelier est d’amener ces femmes professionnelles des médias à intégrer les questions de changements climatiques et, surtout de l’efficacité énergétique et les différentes stratégies de résilience dans leurs émissions radio-télé, articles de presse écrite et en ligne pour un changement de comportement des populations.


Initié par le ministère de l’Environnement et des Ressources forestières, à travers sa cellule communication, avec l’appui technique et financier du Programme d’Appui à la Lutte contre le changement climatique (PALCC), cet atelier de trois jours, a sensibilisé les participantes sur l’importance de la gestion des terres et des forêts et à l’efficacité énergétique. Elles ont été outillées pour répondre à l’exigence du partage de l’information relative au changement climatique et au reboisement. Ceci, à travers des productions pertinentes en lien avec le changement climatique et les thématiques de dégradation des terres et des forêts, de même que leurs avantages, pour un changement de comportement au sein des populations.            

Plusieurs modules ont meublé cette rencontre notamment « la dissémination des bonnes pratiques de gestion durable des terres et des forêts » ; « bois énergie et l’efficacité énergétique avec exemples réussis dans d’autres pays » ; « genre et changements climatiques » ; « genre et biodiversité » ; «de la collecte au traitement et diffusion des informations sur les problèmes environnementaux » ; « des émissions interactives : avantages et inconvénients ».
 

Visite de la forêt communautaire d’Abotessè

Pour toucher du doigt les réalités, l’équipe s’est rendue dans la forêt communautaire d’Abotessè, un village situé à environ 7 km à l’Est de la ville d’Atakpamé. Elles ont visité une forêt de 37 ha, composée de plusieurs espèces naturelles endogènes et qui sert de cadre aux activités génératrices de revenus (apiculture, élevage des petits ruminants et des volailles) initiées par les ONG au profit des habitants en complément des ressources forestières. La sortie a pris fin avec une séance de reboisement pour contribuer à la reconstitution du couvert végétal dans ladite forêt.            

Pour la responsable de la cellule communication du ministère de l’Environnement, Mme Alice Ali, cette formation fait suite à un constat au niveau des organes de presse selon lequel les femmes ne s’intéressent pas beaucoup à l’information environnementale, sans doute par manque de connaissances sur le sujet. Or, l’environnement regorge de beaucoup de thématiques pouvant faire objet de nombreuses productions et publications.
           

« Cette formation sera suivie d’une autre du 26 au 28 juillet au bénéfice des femmes journalistes des Régions septentrionales », a-t-elle ajouté.
           

« Le Togo comme la majorité des pays en développement, est très vulnérable aux impacts des changements climatiques. Il est reconnu aussi que les femmes restent plus vulnérables que les hommes, surtout en milieu rural, parce que dépendant fortement des ressources naturelles telle que le bois énergie. Leur pouvoir est limité à cause des facteurs socio culturels qui font d’elles les plus pauvres, avec un accès limité à la terre et aux ressources naturelles pour développer des activités et accroitre leurs revenus. Par conséquent, elles devront agir pour limiter les dégâts, en se transformant en actrices dans la lutte durable contre l’avancée des changements climatiques.

D’un autre côté, il est reconnu que les femmes détiennent des connaissances et des compétences pour contribuer grandement à la résilience aux impacts climatiques et réduire les émissions des gaz à effet de serre. Leur savoir-faire et connaissances traditionnelles en matière de gestion des ressources naturelles dans des domaines tels que l’innovation, les déchets et l’énergie sont des outils efficaces dans les stratégies d’action climatique. Des savoir-faire qui se traduisent souvent dans certaines communautés du pays par l’utilisation des foyers améliorés utilisant moins de bois-énergie et donc moins de pression sur la ressource forestière qui est le bois », a expliqué le point focal genre, chef division changement climatique au ministère de l’Environnement, Mme Yaou Merry.
           

Elle a poursuivi en affirmant que le ministère a décidé d’entretenir les communicatrices sur cette thématique pour qu’à leur tour, elles puissent partager et aider à vulgariser l’information à l’endroit de leurs sœurs dans leurs communautés et leurs organes. Ceci, pour que, et les hommes et les femmes comprennent que ces dernières, plus vulnérables, doivent faire l’objet de plus d’attention, s’autonomiser, pour accroître leur résilience face au phénomène des changements climatiques.
 

Carole AGHEY

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