Boycott et Politique de la chaise vide : Quand le CAR recadre l’ANC et la DMK
Le gouvernement
togolais dans le souci de maintenir la flamme du dialogue et de discussion
entre les acteurs politiques du pays et surtout concrétiser la réalisation des recommandations
issues de la Concertation nationale entre acteurs politiques (CNAP), a convoqué
une rencontre d’échanges le vendredi 21
janvier dernier visant à mettre sur pied un cadre permanent de concertation (CPC).
Si la majorité des partis politiques ont répondu favorablement à cette
initiative saluée par l’opinion nationale et internationale, l’Alliance nationale pour le changement (ANC)
et la Dynamique Mgr Kpodzro (DMK), malgré les conséquences désastreuses de leur
politique de la chaise vide, ont décliné
l’invitation du ministre Bayadowa Boukpessi. Face à cette situation, les
disciples du feu Me Agboyibo indiquent les bonnes manières en politique à leurs
compagnons de lutte qui caffouillent dans leur décision.
En effet, à la
première réunion du cadre permanent de concertation (CPC), une émanation de la
Concertation nationale entre acteurs politiques (CNAP), l’Alliance nationale
pour le changement (ANC) et la Dynamique Mgr Kpodzro (DMK) ont brillé par leur
absence. Mais le Comité d’action pour le renouveau (CAR), un parti politique
qui avait quitté la CNAP à ses débuts, était bien présent. Une attitude que
plusieurs personnes n’ont pas comprise.
Jean Kissi, qui a
représenté ce parti à cette première réunion du CPC, a expliqué le choix fait
par son parti.
Le secrétaire national du CAR a estimé que cette attitude est
dans la ligne du CAR.
« Chaque fois qu’on
commence une nouvelle chose, nous venons toujours pour savoir comme on dit, de
nous assurer des faits avant de nous inquiéter de la cause. C’est sur la base
des faits qu’on décide. Quand on vous appelle, on va dans un premier temps pour
écouter et vous avez la chance de savoir de quoi on discute, les raisons pour
lesquelles vous pouvez continuer ou ne pas continuer, vous le dites pour qu’on
puisse les prendre en compte », a déclaré M. Kissi.
Compte tenu de cette
ligne politique, il est donc cohérent, a ajouté le responsable du CAR qu’un
représentant soit envoyé pour écouter de quoi il est question et prendre la
documentation qu’il faut pour aller expliquer au peuple mais aussi juger au
niveau du parti si l’allure a changé ou si les choses vont dans la même
direction. Le CAR dit avoir profité de sa présence pour entrer en possession de
tous les documents et poser les questions qu’il faut.
« Nous avions juste eu une lettre de convocation qui n’a
donné aucune précision. Mais aujourd’hui, nous avons reçu l’acte de création du
CPC. C’est un arrêté. Nous avions posé la question, on nous a dit que cela
aurait pu être un décret mais compte tenu du sort qui avait été réservé aux
autres CPDC, le gouvernement a été prudent en prenant un arrêté. Nous avions
demandé aussi une conclusion des travaux de la CNAP », a mentionné Jean Kissi.
Dans la suite
logique des choses, le représentant du CAR précise que le parti va se réunir,
faire ses analyses et décider de la marche à suivre. N’est-ce pas une démarche
objective et pragmatique d’un parti responsables? Pendant ce temps la démarche
est tout autre au niveau de l’ANC et de la DMK qui croient, en boycottant les
invitations des autorités, attirer la sympathie de certains togolais ou diviser pour mieux régner. Mais hélas puisque
le peuple n’est pas dupe et les défections au sein de ces partis démontrent
clairement que la politique de la chaise vide n’est pas la bonne option.
Faut-il le rappeler, l’ANC a pris part aux travaux de la CNAP et n’a quitté la
concertation qu’à la veille de sa fin tandis que la DMK a toujours estimé que
si elle doit prendre part à des discussions politiques, l’objet des travaux
devrait prendre en compte le retour au pays d’Agbéyomé Kodjo. Vivement que ces
conseils du CAR apportent du renouveau au sein de ces deux partis dans leur
prise de décision.
Notons que l’objet de cette 1ère réunion
du CPC est de prendre connaissance de l’arrêté de création et des attributions
ainsi que de l’organisation et du fonctionnement du CPC. La prochaine
rencontre, selon le ministre Boukpessi, sera consacrée à la mise en place du
bureau du CPC qui ouvrira le démarrage effectif des travaux en session.
Essobiou A.
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