Ça montre aussi que c’est possible au niveau du corps médical s’il y’a la volonté de mobiliser les ressources nationales nécessaire pour mener à bien ces types d’opération foraines dans nos pays. 

 Ce Symposium annuel des chirurgiens de l’Afrique de l’Ouest à Lomé est un moment phare pour eux d’échanger non seulement sur des sujets relatifs à leur spécialité, mais aussi sur comment améliorer leur pratique chirurgicale. C’était donc autour du thème : « la chirurgie humanitaire par les acteurs de la santé pour les populations de l’Afrique Sub Saharienne », que cette réunion du Togo se déroule. A cet effet l’ONG AIMES-AFRIQUE qui prend activement part aux activités au nom du Togo a été très utile pour les congressistes. « l’ONG AIMES- AFRIQUE, 1ère organisation médico-humanitaire spécialisée dans les actions chirurgicales en Afrique a saisi l’opportunité de participer à ce congrès à travers la participation effective à ce symposium où nous avons eu droit de présenter les résultats des travaux de notre organisation AIMES AFRIQUE sur le thème qui a été retenu ensemble avec la comité d’organisation qui est : ‘‘la chirurgie humanitaire par les acteurs de la santé pour les populations de l’Afrique Sub Saharienne’’. C’est à dire, l’expérience du Togo devrait être partagée par les acteurs de la chirurgie pour voir comment ces chirurgiens venus de ces différents pays peuvent s’inspirer des bonnes pratiques que nous avons pu réaliser sur le terrain avec des résultats scientifiquement prouvés pour pouvoir répliquer et étendre les activités de AIMES AFRIQUE à travers les autres pays d’Afrique de l’ouest. Pour donner l’opportunité à la population rurale de bénéficier de cette chirurgie humanitaire qui est certes efficace et surtout lorsque les cas chirurgicaux sont bien sélectionnés et toute la logistique réunie on obtient un bon résultat,» a expliqué Dr Serge Kodom, Président fondateur de l’ONG AIMES AFRIQUE. Ce dernier n’a pas manqué de relever les difficultés qu’il rencontre dans l’exercice des missions auxquelles son ONG est formellement engagée.

 « Les difficultés que nous rencontrons sont d’ordre logistique. La toute dernière était à Blitta où lorsqu’on partait pour une prévision de 200 patients à opérer, nous avions rencontré plus de 500 patients qui portaient des infections chirurgicales. Cela nous gêne parce qu’il faut de moyens, 300 personnes ne peuvent pas bénéficier de ce droit à la santé et trouver la guérison. C’est vraiment difficile », a-t-il regretté.

 Malgré ces soucis d’ordre logistique, beaucoup d’actions louables sont menées au grand bonheur des patients surtout dans les zones reculées du Togo. « L’ONG AIMES AFRIQUE a tenu à faire ce matin un petit bilan en guise d’étude par rapport à ses activités qu’elle a menées depuis les années 2007 jusqu’à 2022. En tout, notre ONG a eu à opérer 28 903 patients lors de 106 missions exécutées sur le terrain. Au cours de ces missions, l’âge moyen des patients était 34 ans. Cela veut dire que ce sont des jeunes qui sont nos patients la plupart du temps. En apportant un soutien aux traitements des jeunes, cela veut dire qu’on contribue aussi au développement des pays en Afrique. C’est cette action que nous menons sur le terrain depuis 2005 jusqu’à ce jour qui a fait l’objet de partage à ce consortium », a précisé Dr Koffi Togbi, membre de l’ONG AIMES- AFRIQUE.

 Crée le 19 janvier 2005, cette organisation internationale humanitaire, laïque et apolitique ayant son siège social à Lomé, est présente dans dix pays africains ( Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Mali, Maroc, Guinée, Kenya, Cameroun, Sénégal et le Togo) et cinq autres pays hors de l'Afrique ( France, Allemagne, Suisse, Japon et les USA). Utilisant le français et anglais comme langue de travail, l’ONG AIMES-AFRIQUE s’est donnée pour mission d’amener l’hôpital vers les populations démunies et faire la promotion de la culture de l’excellence et de l’émulation en milieu scolaire et universitaire.

 

Daniel A.