De l'UL à l'esplanade du Palais des Congrès de Lomé : L'acte 1 du FESMA tient toutes ses promesses

La 1ère édition du Festival de la promotion de la gastronomie et de l’art
culinaire de l’Afrique dénommé : «FESMA»
ou « Festival la Marmite », a été officiellement lancé mardi 10 mai 2022 à
l’auditorium de l’université de Lomé par un colloque international. Les travaux
de cet événement qui a réuni des experts gastronomiques d’Afrique et
d’ailleurs, sont ouverts à travers une cérémonie présidée par le ministre de la
Culture et du Tourisme, Kossi Gbényo LAMADOKOU en présence du 1er
Vice-président de l’Université de Lomé, Komla Batawila et d’éminentes personnalités nationale et
internationale.
Placé sous
le thème général : «Cuisine africaine : les enjeux du consommer local et les
nouveaux modes d’alimentation» ce festival de Lomé qui bat son plein sur
l’esplanade du palais des congrès de Lomé fera
découvrir durant cinq jours au grand public, la qualité et les valeurs
de la cuisine togolaise et africaine, valoriser les savoir-faire culinaires des
régions du Togo et amener les acteurs de la chaîne alimentaire de la ferme à
l’assiette à fédérer leurs efforts pour assurer aux populations africaines, une
meilleure alimentation.
Dans son
allocution de circonstance, le ministre chargé de la Culture et du tourisme, a
salué la tenue de cet événement culturel. Pour lui, il s’agit d’une idée
originale qui vient renforcer le projet de promotion de la consommation locale
lancé par le gouvernement.
« Ce
festival entre dans la droite ligne de la volonté du Chef de l’Etat de
promouvoir la culture togolaise et d’en faire le socle de son développement. Il
épouse également les orientations de la feuille de route gouvernementale dans
son projet 19, qu’on entend valoriser le secteur de la culture et du tourisme,
développer une offre touristique et de loisirs.
Ce festival renforce par
ailleurs la volonté du gouvernement de promouvoir la consommation locale en
mettant en avant la chaîne de production culinaire de notre pays », a-t-il
laissé entendre.
Le ministre
n’a pas manqué de réitérer la volonté du gouvernement à soutenir ce festival
dont l’ambition est de faire rayonner la culture togolaise à travers l’art
culinaire.
« Compte
tenu des enjeux gagnants de cette initiative, le gouvernement par ma voix,
souhaite vivement que cet événement connaisse un véritable succès, et que ce
succès soit consolidé par les nombreuses expériences dans le domaine pour les
prochaines éditions, afin d’en faire un événement à inscrire dans l’agenda
périodique culturel de notre pays », a ajouté le ministre.
Evoquant
l’importance du colloque au début des travaux, le représentant du Président de
l’Université de Lomé, indique qu’il est une opportunité de croiser les regards
sur le couple ‘’science et gastronomie’’ en Afrique.
« L’objectif général,
c’est de faire dialoguer plusieurs disciplines, de croiser plusieurs regards
scientifiques de l’art gastronomique. Spécifiquement, il s’agit de comprendre
les enjeux économiques, juridiques et sanitaires et socioculturels, de
contribuer à l’amélioration du cadre gastronomique et au renforcement de
capacités de gouvernance locale en Afrique. Cette rencontre permettra également
de suggérer des approches à mettre en œuvre pour promouvoir la gastronomie
africaine », a expliqué M. Batawila.
A en croire Jean-Paul Agbo, président du
comité d’organisation, ce colloque vise à
repenser véritablement avec les scientifiques la chaîne alimentaire, de
la production jusqu’à la consommation.
« Nous
avons choisi de rassembler dès le début de ce festival dédié à la marmite, la
communauté scientifique avec des amateurs venus de plusieurs disciplines, pour
réfléchir sur les enjeux contemporains de la gastronomie africaine. Manger en
effet reste pour des millions de personnes à travers le monde, un luxe qui ne
nécessite que peu de réflexions en raison de l’absence de choix. Il est donc
nécessaire de repenser véritablement la chaîne alimentaire, de la production
jusqu’à la consommation, en mettant au cœur de notre réflexion, la santé, et la
satisfaction des besoins alimentaires de l’humanité », a confié Jean-Paul Agbo.
En effet les différentes communications lors dudit colloque ont été axées d’une
part sur les enjeux identitaires, patrimoniaux, culturels et de santé puis
d’autres part sur ceux du droit, normes et économiques de la gastronomie.
Il
s’agit de quatre panels subdivisés en vingt sous-thèmes notamment :
panel 1,(
gastronomie et patrimoine culturel). Thèmes « Les arts de de la table en
littérature togolaise»; « Gastronomie et représentations du bien manger à Lomé»
; « gastronomie et révolution» ; « Mets locaux et habitudes alimentaires :
comment concilier tradition et modernité» et « Alimentation à Lomé : vers une
construction identitaire autour du gnatou?» .
Panel 2, (identité et santé):
thèmes « De la fourche à la fourchette : transformations identitaires
gastronomiques et santé des populations de Cotonou»; «Gastronomie et santé :
entre structure sociale et logiques de consommation»; « La consommation du vin
par les ouvriers : rituel gastronomique et risques sanitaires»; « Les enjeux de
la transition alimentaire et nutritionnelle au Togo» et « Les alicaments :
gastronomie et enjeux sanitaires».
Panel 3 (Discours, droit et normes): thèmes
« Gastronomie et droit, mélange sucre salé»; « Gastronomie et raison
diététique» ; « Normes juridiques et sécurité»; « Analyse du discours autour de
la gastronomie togolaise» et «
Gastronomie et normes».
Panel 4 ( Économie de la gastronomie): thèmes « La
gastronomie et les marchés de la restauration»; « Gastronomie et modèles
économiques»; «La gastronomie en côté
d’ivoire : entre richesses patrimoniales et business florissants»; «
Gastronomie et ville durable» et « Consommation togolais : enjeux et stratégies
pour une plus-value des produits locaux» .
FESMA
d’après son promoteur se veut également un rendez-vous régulier et
incontournable pour les acteurs de la chaîne alimentaire.
« Le FESMA
est une occasion pour nous de célébrer, l’existant, d’encourager le brassage de
la culture gastronomique et de promouvoir une alimentation saine pour nous et
surtout pour nos enfants (…) Nous ne sommes qu’au premier acte d’un événement
périodique qui je l’espère sera le rendez-vous incontournable des acteurs de la
chaîne alimentaire africaine et mondiale dans quelques années », a insisté le
promoteur.
Pour
rappel, le FESMA se poursuit sur l’esplanade du Palais des Congrès de Lomé avec
la participation d’une centaine 100 d’exposants (chefs cuisiniers,
restaurateurs, hôteliers, producteurs, transformateurs, industriels,
distributeurs).
Daniel A.
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